Emmanuel Macron appelle la Russie à « arrêter l’agression » en Ukraine

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Coalition des volontaires: la France réunit une réunion sur le soutien à l’Ukraine
Le président ukrainien Volodimir Zelensky et le président français Emmanuel Macron s’embrassent après une conférence de presse à l’issue du Sommet de la coalition des volontaires, au Palais présidentiel de l’Élysée, à Paris, France. /Photo prise le 4 septembre 2025/REUTERS/LUDOVIC MARIN/Pool/Photo d’archives

Le président français Emmanuel Macron exhorte Vladimir Poutine et la Russie à « arrêter l’agression » en Ukraine.

Extrait de la réaction du président Emmanuel Macron:

Nous sommes dans une situation où les États-Unis ont pris rôle de médiateur, et je salue le travail qui est conduit par l’équipe américaine sous l’autorité du président Trump, les États-Unis d’Amérique, comme l’Ukraine, comme tous les Européens, veulent la paix. Et c’est l’objectif central des négociations qui se sont tenues ces dernières heures et ces dernières semaines. Mais il est clair pour nous tous que lorsqu’on parle de paix, chacun a son rôle à jouer. La Russie d’arrêter l’agression, elle n’a donné aucun signal, aucune preuve en ce sens. L’Ukraine est la seule qui peut discuter de territoire, ce sont les siens, reconnus par le droit international et elle est souveraine. Quand on parle de garantie de sécurité, elles ne peuvent être discutées ou négociées sans que les Ukrainiens, dont c’est le territoire, soient autour de la table, et sans que les Européens et l’ensemble des alliés de la coalition des volontaires soient autour de la table, puisqu’il s’agit des garants et puisqu’il s’agit aussi de la sécurité du territoire européen. Lorsqu’on parle des actifs russes gelés, les pays concernés et l’Union européenne doivent être autour de la table, car ils en ont seules compétences sur ce sujet. Et donc il est important sur chacun de ces points que les compétences soient bien respectées.

Pour ce qui nous concerne, nous continuerons d’avancer sur ce qui relève de nous. Nous avons donc finalisé le travail sur les garanties de sécurité, comme je l’évoquais, importantes pour la sécurité des Européens, des Français et des Ukrainiens. Les prochains jours donneront lieu à des discussions essentielles entre les responsables américains et la coalition des volontaires pour préciser la participation américaine à ces garanties, conformément à ce que nous avons décidé la semaine dernière. En parallèle, les discussions seront engagées pour que la Russie puisse donner toute clarté au médiateur américain dans ce contexte sur sa volonté de paix. Je ne doute pas que nous resterons tous unis aux côtés de l’Ukraine, du respect du droit international, de la paix et de la sécurité pour notre Europe. Je le redis ici aussi avec beaucoup de force, dans ce contexte, notre volonté, et je souligne la coordination très étroite que nous avons avec les Britanniques et les Allemands, est évidemment de bâtir une paix juste et durable pour les Ukrainiens, le jour d’après, le cessez-le-feu, et pour l’ensemble des Européens. À ce titre, après les échanges que nous avons eus ensemble avec le président Zelensky, nous avons pu nous entretenir à la fois avec les négociateurs sur place à Miami, mais aussi avec l’ensemble de nos partenaires européens, pour prévoir les prochains jours et les prochaines semaines, et que tout le monde soit pleinement tenu au courant des avancées.

Ce déplacement est également l’occasion, et je finirai là-dessus, pour la France de réaffirmer son soutien à l’Ukraine face aux tentatives d’effacer son identité. La saison culturelle qui s’ouvre aujourd’hui, en la présence de la première dame d’Ukraine, que je remercie, qui était à nos côtés et qui sera avec mon épouse ce soir pour l’ouverture de ces travaux, signe notre volonté d’oeuvrer dans la durée ensemble pour cette culture ukrainienne et pour nos liens culturels. La Première dame, Madame Zelenska, et mon épouse ont aussi été au Quai d’Orsay pour continuer l’engagement et le soutien international à l’initiative que vous avez lancée et que votre épouse a portée, Monsieur le président, cher Volodymyr, celle en faveur des enfants déportés par la Russie. Ils sont plusieurs milliers et ce sujet demeure et demeurera jusqu’à la dernière seconde un point, évidemment, de mobilisation de tous. En tout cas, la rencontre d’aujourd’hui a permis de faire avancer la concertation entre tous les Européens, de coordonner aussi nos vues avec les négociateurs et de rappeler l’importance de la mobilisation de tous pour une paix juste et durable. Comme je l’évoquais, dans les prochains jours, il y aura des discussions entre la délégation américaine et une délégation russe. C’est à l’issue de celle-ci que plus grande clarté sera faite sur la volonté ou non de la Russie d’avancer. Pour ce qui nous concerne, nous continuerons de soutenir tous les efforts de paix. Dans l’entretemps, nous continuerons de soutenir l’effort de résistance de l’Ukraine. Nous continuerons de sanctionner la Russie, car il en va de notre cohérence et il en va de notre sécurité. Je ne serai pas plus long, mais je vous remercie, Monsieur le président, cher Volodymyr, d’être à nouveau à Paris. Vous savez tout notre soutien et toute notre amitié. »

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